Le canton de Bâle

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Les cantons de Bâle

Bâle campagne
Abréviation BL
Chef-lieu = Liestal
Langue parlée: l'allemand

ImageBâle Ville
Abréviation BS
Chef-lieu = Bâle
Langue parlée: l'allemand

Entré dans la Confédération en 1501, le canton germanophone de Bâle (554,6 km2) s'étend du nord-ouest de la Suisse aux confins de la France (Haut-Rhin) et de l'Allemagne (Bade-Wurtemberg). Depuis 1833, le territoire est divisé en deux demi-cantons: Bâle-Ville, exclusivement urbain et comprenant la ville de Bâle, et Bâle-Campagne, s'étendant dans le Jura en direction du sud-est (Plateau), industriel et rural, et ayant comme chef-lieu Liestal.

Le port de Bâle, datant du tout début du XXe siècle, appartient aux deux demi-cantons. La navigation a été rendue possible par les travaux d'aménagement du Rhin en aval de Bâle, et constitue aujourd'hui un important moyen de transport pour les importations et les exportations de matières pondéreuses en direction des régions du nord-ouest de l'Europe et de la mer du Nord.

Bâle-Ville

Bâle-Ville est de loin le plus petit demi-canton de Suisse (37 km2), plus étroit même que son chef-lieu, la ville de Bâle, dont l'agglomération déborde largement aujourd'hui sur le demi-canton de Bâle-Campagne. Limitrophe de la France et de l'Allemagne, dans une région fortement peuplée même au-delà des frontières, Bâle-Ville vit en contact permanent avec les pays voisins. Cette ville constitue depuis longtemps une plaque tournante au niveau des transports: ferroviaires, avec la construction déjà en 1844 de la première gare de Suisse, terminus de la ligne menant à Strasbourg; au niveau de la navigation, par son port fluvial, qu'elle partage avec le demi-canton de Bâle-Campagne, et au niveau des transports aériens, avec l'aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg, troisième aéroport du pays, situé en territoire frontalier avec la France, et qui dessert les villes des trois pays (Suisse, France, Allemagne). Environ la moitié des importations de Suisse pénètrent dans le pays par ces frontières.

Par ces activités commerciales et de transport, ainsi que par les fonctions administratives du chef-lieu, le secteur des services occupe une place importante dans l'économie de ce demi-canton (61,7 % de la population active en 1990). Autre source importante de revenu, le secteur industriel, qui occupe près du quart de la population active, employée dans l'industrie mécanique, les arts graphiques, la construction d'appareils de mesure, l'industrie de l'alimentation et surtout l'industrie pharmaceutique et chimique, avec, notamment, Roche et Novartis (issue de la fusion de Ciba-Geigy et Sandoz en 1996). La main-d'œuvre, dans ce demi-canton ouvert sur l'étranger, est constituée en bonne partie de travailleurs frontaliers, et la population elle-même est composée à 23,5 % d'étrangers, soit l'un des taux les plus élevés du pays.

Bâle-Campagne

Cet canton de Suisse faisant partie du canton de Bâle couvre 517,6 km2 et abrite 251 259 h.; Liestal en est le chef-lieu. Bâle-Campagne est une zone de contrastes qui s'étend de la région fortement urbanisée et industrialisée de l'agglomération bâloise aux collines et aux montagnes du Jura tabulaire, au sud, et du Jura plissé, au sud-est. Dans cette dernière région subsiste encore une certaine agriculture (production céréalière, viticole, arbres fruitiers, élevage). Cependant, avec la proximité de Bâle, les secteurs dominants sont l'industrie et les services.

Le secteur secondaire occupe 33,4 % de la population active (1990), soit un taux supérieur à la moyenne nationale (30 %) et comprend une production industrielle extrêmement diversifiée: industrie chimique, fabrication de machines et d'instruments de précision, industrie du bâtiment et de l'ameublement, industrie textile, agroalimentaire, textile, horlogerie, cimenteries, usines de céramique. Le secteur tertiaire (banques et assurances) représente aujourd'hui l'activité dominante de Bâle-Campagne avec 61 % de la population active (1990), soit un taux pratiquement égal à celui de Bâle-Ville et à la moyenne nationale. Tous ces emplois, situés principalement à proximité de l'agglomération bâloise, à l'extrémité nord-ouest du demi-canton, entraînent d'importants déplacements pendulaires de main-d'œuvre. Un réseau de communication (routier et de voies ferrées) très étendu et une politique de développement des transports en commun facilitent cette mobilité.

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